Les figures de style - Première année Baccalauréat
Les figures de rapprochement
I. La comparaison
:
elle consiste à rapprocher deux éléments, un comparé et un comparant,
pour en souligner les ressemblances ou les différences. Le rapprochement des deux termes se
fait au moyen d’un outil de comparaison.
Ex.
:
La lampe
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brille
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comme
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une étoile
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le comparé
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le point commun
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l'outil de comparaison
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le comparant
|
Ex. : « Les dauphins (le comparé) sautent comme
(outil de comparaison) des carpes (le comparant) ».
Ex. : «
Il est rusé comme un
renard ».
Ex. : «
Son sourire est pareil à l'éclat du
soleil ».
Ex. : « Des rayons de soleil surgissent des nuages
telles des flèches étincelantes ». Ex. : « Cette vieille femme avait la peau ridée comme un
éléphant ».
II. La métaphore : comme la comparaison, elle rapproche deux éléments, mais sans les relier
par un outil de comparaison.
Ex.
: « La terre est
un vaste atelier où
on ne chôme jamais ».
|
Dans la métaphore, la comparaison se fait dans l'esprit du
lecteur et non dans les termes de
l'énoncé. Au lieu de dire
: «
Il est fort comme un bœuf » (comparaison), on dira : «
C'est un
bœuf ».
Ex.
: « Le cristal de l'eau ».= la pureté de l'eau l'eau est claire comme le cristal
Ex. : « Le
lieutenant aboya
un ordre ».
Aboya introduit
un rapport
d'analogie entre
lieutenant et un
chien.= rage, brutalité, animalité.
Les figures d’opposition
L’oxymore : on rapproche deux termes de sens
contradictoires dans un même groupe de mots.
Ex : « Cette obscure clarté qui tombe des
étoiles ». Ex : « Il faisait un
silence assourdissant ».
Ex : « La pauvre riche héritière était
malheureuse ». Ex : « le noir soleil
de la mélancolie ».
Ex : « C’était un mort-vivant »
Ex : « Elle se hâte avec lenteur ». La
fontaine
Ex : «la pluie stérile» Mallarmé
Ex : «leurs froides chaleurs» Du Bellay
Ex : « Une boucherie héroïque » Voltaire.
L’antithèse : on
rapproche dans une même phrase deux idées opposées.
Ex : « N’est-ce pas toi qui pleures et
Méduse qui rit ? » Ex : « A père
avare, fils prodigue »
Ex : « Tu as choisi la vie, moi la mort »
Ex : « J’ai su monter, j’ai su descendre
J’ai vu l’aube et
l’ombre en mes cieux ». Ex : Mon âme a plus de feu que vous n'avez
de cendre.
Mon cœur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli ». Victor
Hugo
Ex : «Quand je suis tout de feu, d’où me
vient cette glace» ?
Ex : «Le Canada est le paradis de l’homme
d’affaires, c’est l’ enfer de l’homme de
lettres»
Ex : « Joyeux, j'ai vingt-cinq ans, triste,
j'en ai soixante » Victor Hugo
Ex : « Un homme noir monté sur un cheval
blanc ».
Ex : « J’ai le mauvais rôle et tu as le bon » Anouilh,
Antigone
Les figures d'insistance
L’anaphore : on
répète un mot ou une expression au début de plusieurs vers ou phrases.
Ex : « Que tu es belle, ma bien aimée,
Que tu es belle !
Cantique des Cantiques »
Ex : « Marcher à jeun, marcher vaincu,
marcher malade ». Ex : « Il n'y a pas
d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont
on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont
on ne soit flétri ». (Louis Aragon)
L’hyperbole : on
emploie des termes exagérés pour frapper l’imagination du destinataire.
Ex : « Il est mort de rire ». Ex : « Je meurs de soif ».
Ex : « Il a réalisé un travail titanesque
».
Ex : « Elle a versé un torrent de larmes ».
Ex : «Jusqu’au fond de nos cœurs, notre
sang s’e st glacé». Ex : « Je meurs de faim ».
Ex : « Elle est glacée de peur »
Ex : « Cette bonne femme est la gentillesse
même ».
La gradation : on fait se suivre dans
une même phrase ou un même vers des termes de plus en plus forts.
Ex : « Va, cours, vole et nous venge ! »
Ex : « Il y avait des dizaines, des
centaines, des milliers de cadavres qui
gisaient par terre ».
Ex : « C'est un roc, c'est un pic, c'est un
cap.
Qui dis-je c'est un cap,
c'est une péninsule ». (Edmond Rostand)
Ex : « Je marchais, je courais, je volais ».
Ex : « Elle étouffa un cri, trembla et
perdit conscience ».
Ex : « L’homme semblait grand, immense, gigantesque ».
Les figures de
remplacement
I. La métonymie : cette figure consiste à
désigner un être ou un objet par un autre être ou objet qui a un rapport avec
lui.
Ex : « boire un verre » = le contenant
désigne le contenu.
Ex : « Tout Paris accourut ». = Le nom de
la ville désigne l’ensemble des habitants.
Ex : « C'est un émissaire du Vatican » = un
émissaire du pape.
Ex : « Socrate a bu la mort » = le verre de
poison qui le fera mourir. Ex : «
Fumer des havanes » = des cigares qui viennent de La Havane. Ex : « C'est une bonne raquette » = un bon
joueur de tennis.
Ex : « Rabat organise de grandes festivités
à l'occasion de la fête du trône ».
II. La périphrase : on emploie
une expression au lieu d’un seul mot pour désigner un
être ou un objet.
Ex : « l’île de beauté » = pour la Corse.
Ex : « Le pays des Cèdres » = pour parler
du Liban. Ex : « Obéis au créateur de
l'univers ». =Dieu.
Ex : « la ville rouge » = Marrakech.
III. L’euphémisme : on
emploie à la place d’un mot, jugé brutal, un autre mot, au sens
atténué.
Ex : « Il n’est plus tout jeune » = il est
vieux.
Ex : « Son père est décédé l'année dernière
» = mort. Ex : « Il nous a quittés » =
Il est mort.
Ex : « Les non-voyants » = les aveugles.
Ex : « Les pays en voie de développement »
= Les pays sous-développés. Ex : «
Rendre le dernier soupir » = mourir.
IV. La litote : on dit peu,
pour en exprimer davantage, souvent en utilisant une forme négative.
Ex : « Ce n’est pas mal » = c’est très
bien.
Ex : «Va, je ne te hais point» = je t’aime
toujours.
Ex : « Cet élève n'est pas bête »
=intelligent.
Ex : « Il ne m'est pas antipathique » = Il
m'est sympathique.
V. L’antiphrase : par ironie, on dit le contraire de ce que
l’on pense mais le ton employé ne laisse aucun doute sur le sens véritable du
message.
Ex : « J’adore ta nouvelle coupe de cheveux
! »= je la trouve horrible. Ex : « Il
a écrit deux vers. C'est un grand poète ! ».
Ex : « Tu as eu 5/20. Bravo ! ».
Ex : « Ah, tu es belle comme ça! =ça ne va
pas du tout.
Ex : « Quel courage ! » = peut en fait
dénoncer la lâcheté de quelqu'un.
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