Les figures de style - Première année Baccalauréat
Les figures de rapprochement
I. La comparaison
:
elle consiste à rapprocher deux éléments, un comparé et un comparant,
pour en souligner les ressemblances ou les différences. Le rapprochement des deux termes se
fait au moyen d’un outil de comparaison.

La lampe
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brille
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comme
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une étoile
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le comparé
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le point commun
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l'outil de comparaison
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le comparant
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II. La métaphore : comme la comparaison, elle rapproche deux éléments, mais sans les relier
par un outil de comparaison.

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Dans la métaphore, la comparaison se fait dans l'esprit du
lecteur et non dans les termes de
l'énoncé. Au lieu de dire
: «
Il est fort comme un bœuf » (comparaison), on dira : «
C'est un
bœuf ».


Les figures d’opposition
L’oxymore : on rapproche deux termes de sens
contradictoires dans un même groupe de mots.
Ex : « Cette obscure clarté qui tombe des
étoiles ». Ex : « Il faisait un
silence assourdissant ».
Ex : « La pauvre riche héritière était
malheureuse ». Ex : « le noir soleil
de la mélancolie ».
Ex : « C’était un mort-vivant »
Ex : « Elle se hâte avec lenteur ». La
fontaine
Ex : «la pluie stérile» Mallarmé
Ex : «leurs froides chaleurs» Du Bellay
Ex : « Une boucherie héroïque » Voltaire.
L’antithèse : on
rapproche dans une même phrase deux idées opposées.
Ex : « N’est-ce pas toi qui pleures et
Méduse qui rit ? » Ex : « A père
avare, fils prodigue »
Ex : « Tu as choisi la vie, moi la mort »
Ex : « J’ai su monter, j’ai su descendre
J’ai vu l’aube et
l’ombre en mes cieux ». Ex : Mon âme a plus de feu que vous n'avez
de cendre.
Mon cœur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli ». Victor
Hugo
Ex : «Quand je suis tout de feu, d’où me
vient cette glace» ?
Ex : «Le Canada est le paradis de l’homme
d’affaires, c’est l’ enfer de l’homme de
lettres»
Ex : « Joyeux, j'ai vingt-cinq ans, triste,
j'en ai soixante » Victor Hugo
Ex : « Un homme noir monté sur un cheval
blanc ».
Ex : « J’ai le mauvais rôle et tu as le bon » Anouilh,
Antigone
Les figures d'insistance
L’anaphore : on
répète un mot ou une expression au début de plusieurs vers ou phrases.
Ex : « Que tu es belle, ma bien aimée,
Que tu es belle !
Cantique des Cantiques »
Ex : « Marcher à jeun, marcher vaincu,
marcher malade ». Ex : « Il n'y a pas
d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont
on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont
on ne soit flétri ». (Louis Aragon)
L’hyperbole : on
emploie des termes exagérés pour frapper l’imagination du destinataire.
Ex : « Il est mort de rire ». Ex : « Je meurs de soif ».
Ex : « Il a réalisé un travail titanesque
».
Ex : « Elle a versé un torrent de larmes ».
Ex : «Jusqu’au fond de nos cœurs, notre
sang s’e st glacé». Ex : « Je meurs de faim ».
Ex : « Elle est glacée de peur »
Ex : « Cette bonne femme est la gentillesse
même ».
La gradation : on fait se suivre dans
une même phrase ou un même vers des termes de plus en plus forts.
Ex : « Va, cours, vole et nous venge ! »
Ex : « Il y avait des dizaines, des
centaines, des milliers de cadavres qui
gisaient par terre ».
Ex : « C'est un roc, c'est un pic, c'est un
cap.
Qui dis-je c'est un cap,
c'est une péninsule ». (Edmond Rostand)
Ex : « Je marchais, je courais, je volais ».
Ex : « Elle étouffa un cri, trembla et
perdit conscience ».
Ex : « L’homme semblait grand, immense, gigantesque ».
Les figures de
remplacement
I. La métonymie : cette figure consiste à
désigner un être ou un objet par un autre être ou objet qui a un rapport avec
lui.
Ex : « boire un verre » = le contenant
désigne le contenu.
Ex : « Tout Paris accourut ». = Le nom de
la ville désigne l’ensemble des habitants.
Ex : « C'est un émissaire du Vatican » = un
émissaire du pape.
Ex : « Socrate a bu la mort » = le verre de
poison qui le fera mourir. Ex : «
Fumer des havanes » = des cigares qui viennent de La Havane. Ex : « C'est une bonne raquette » = un bon
joueur de tennis.
Ex : « Rabat organise de grandes festivités
à l'occasion de la fête du trône ».
II. La périphrase : on emploie
une expression au lieu d’un seul mot pour désigner un
être ou un objet.
Ex : « l’île de beauté » = pour la Corse.
Ex : « Le pays des Cèdres » = pour parler
du Liban. Ex : « Obéis au créateur de
l'univers ». =Dieu.
Ex : « la ville rouge » = Marrakech.
III. L’euphémisme : on
emploie à la place d’un mot, jugé brutal, un autre mot, au sens
atténué.
Ex : « Il n’est plus tout jeune » = il est
vieux.
Ex : « Son père est décédé l'année dernière
» = mort. Ex : « Il nous a quittés » =
Il est mort.
Ex : « Les non-voyants » = les aveugles.
Ex : « Les pays en voie de développement »
= Les pays sous-développés. Ex : «
Rendre le dernier soupir » = mourir.
IV. La litote : on dit peu,
pour en exprimer davantage, souvent en utilisant une forme négative.
Ex : « Ce n’est pas mal » = c’est très
bien.
Ex : «Va, je ne te hais point» = je t’aime
toujours.
Ex : « Cet élève n'est pas bête »
=intelligent.
Ex : « Il ne m'est pas antipathique » = Il
m'est sympathique.
V. L’antiphrase : par ironie, on dit le contraire de ce que
l’on pense mais le ton employé ne laisse aucun doute sur le sens véritable du
message.
Ex : « J’adore ta nouvelle coupe de cheveux
! »= je la trouve horrible. Ex : « Il
a écrit deux vers. C'est un grand poète ! ».
Ex : « Tu as eu 5/20. Bravo ! ».
Ex : « Ah, tu es belle comme ça! =ça ne va
pas du tout.
Ex : « Quel courage ! » = peut en fait
dénoncer la lâcheté de quelqu'un.
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